Si l’écho de leurs voix faiblit….    nous périrons !

Paul Eluard
ZAKHOR ..Souviens toi.. et .. n'oublie pas...

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Venons Nombreux ........Soyons tous présents
 le Dimanche Matin. 25 Janvier 2009
 Place Daviel à 10 H et Place de l'Opéra à 11 H
pour la Commémoration de

LA RAFLE DE L'OPERA
Marseille Janvier - Février 1943
Marseille sous la botte

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Le vendredi 22 janvier 1943 au matin commencent à Marseille de grandes opérations policières qui se prolongent pendant une semaine. Des forces considérables ont été concentrées à cet effet par les autorités françaises dans la cité phocéenne : plus d'un millier d'inspecteurs venus de la zone Sud, mais aussi de Paris, et environ huit mille hommes en tenue (gendarmes, gardes mobiles, GMR). Des barrages filtrent les passants, vérifient les identités, arrêtent "suspects" et juifs. Pendant la nuit du 22 au 23 janvier se multiplient rafles et visites domiciliaires : 1865 personnes sont arrêtées et conduites aux Baumettes*. 

*Prison Marseillaise

    Les opérations continuent le samedi toute la journée. Le soir, le quartier du port est bouclé par les troupes allemandes. C'est plus particulièrement dans ce quartier que les forces françaises arrêtent encore au cours de la nuit 635 personnes également rassemblées aux Baumettes.

    Aux premières heures du dimanche 24, environ 1300 détenus des Baumettes sont conduits en camions à la garde d'Arenc. Un convoi ferroviaire est formé, complété par environ 300 personnes raflées dans la nuit et amenées de l'Évêché. Ainsi, 1642 détenus (dont la moitié sont juifs) partent pour Compiègne. Les contrôles policiers et les arrestations se poursuivent jusqu'au jeudi 28 janvier dans le centre et divers quartiers de la ville.

    Alors que le premier convoi de Marseillais raflés part la gare d'Arenc, les habitants du quartier Nord du Vieux-Port, coupé du reste de la ville depuis la veille par les troupes allemandes, sont évacués dès le dimanche matin vers Fréjus par la gare d'Arenc. Ces opérations mobilisent << 12 000 policiers français, 5 000 soldats du 10e régiment de police SS commandés par le colonel Griese. Les jeunes de la Défense passive ont été requis (...). Les autorités françaises ont obtenu que l'opération soit conduite par elles, mais Oberg est sur les lieux et supervise le Colonel Griese >>. (Environ 20 000 personnes sont évacuées).

    A partir de Fréjus, les Allemands, qui contrôlent totalement les camps, organisent le lundi 1er février un convoi de 800 personnes environ vers Compiègne, via la gare d'Arenc. << Ce convoi, dont il est difficile d'évaluer la composition, comprenait surtout des hommes de tous les âges, dont la plupart avaient leurs occupations à Marseille et n'avaient jamais attiré l'attention des services de police pour leur activité politique>>. 

Selon le témoignage du grand rabbin Hirschler, un certain nombre de juifs se trouvent dans le convoi.

    Le premier convoi ramenant les évacués du Vieux-Port à Marseille arrive le 28 janvier en gare d'Arenc. Les opérations de récupération commencent, mais beaucoup de logements sont pillés. A compter du 1er février, les Allemands dynamitent le quartier; 14 ha sont détruits, ainsi que près de 2 000 immeubles.

    A Compiègne, les autorités françaises interviennent pour obtenir que certains cas soient reconsidérés et après constitution d'une commission de criblage, 42 personnes sont libérées. Mais la plupart des détenus en provenance de Marseille sont déportés. A partir du camp de Royallieu, le 10 mars 1943, 786 juifs arrêtés à Marseille (dont 570 de nationalité française) sont acheminés via Drancy vers les camps d'extermination de Sobibor et Auschwitz dont personne ne revint (convois 52 et 53 des 23 et 25 mars 1943). Un contingent de déportés du Vieux-Port << est mis à disposition de l'organisation Todt et interné dans les îles anglo-normandes où se construisent des fortifications. Six cents autres prennent le chemin d'Oranienburg-Sachsenhausen où ils arrivent le 30 avril constituant la majorité du convoi qui sera immatriculé dans les numéros 64 000 >>. Certains furent également déportés à Mauthausen et Buchenwald.

 

BILAN

    Ainsi, en l'espace de quinze jours, Marseille a vécu un véritable séïsme : des dizaines de milliers de contrôles dans une ville quadrillée par les forces de police, des milliers d'habitants chassés de leurs logements, des milliers d'arrestations. Le bilan établi par le préfet régional le 30 janvier 1942 fait état de 400 000 contrôles d'identité, de 5 956 personnes appréhendées, 3 977 libérées après vérifications, 30 écrouées, 13 dirigées vers le centre des étrangers, 294 internées, 1642 envoyées à Compiègne; de 600 suspects ou dangereux retenus par les commissions de ciblage de Fréjus. 800 bars ont été provisoirement fermés.

  LA GRANDE RAFLE DE MARSEILLE

  

    Le 14 janvier 1943. deux mois après l'arrivée de l'armée allemande à Marseille , le Général Karl OBERG, chef de la police allemande déclarait devant les autorités françaises :

"Marseille est un repaire de bandits internationaux. Cette ville est le chancre de l'Europe. Et l'Europe ne peut vivre tant que Marseille ne sera pas épurée. Les attentats du 3 janvier où des soldats du Grand Reich  ont trouvé la mort  en sont la preuve. C'est pourquoi  l'autorité  allemande veut nettoyer de tous les indésirables les "vieux quartiers" et les détruire par la mine et le feu"

Étaient présents

BOUSQUET : secrétaire général à la police de Vichy
LEMOINE
: Préfet régional
BARRAUD : préfet délégué de l'administration de la ville
CHOPIN : Préfet des bouches du rhone
RODELLE DE PORZIC : Intendant de la police

    Marseille fut investie par des forces de police impressionnantes. 
Le vendredi 22 Janvier tout était prêt et la grande rafle de Marseille commença


     Elle fut, après celle du Vel d'hiv à Paris, une des plus grandes rafles de l'occupation. Lors de la rafle générale sur tous les quartiers du centre de Marseille 40000 personnes furent contrôlées et parmi elles 5956 personnes furent arrêtées ; 1642 sont envoyées à la prison des Baumettes, dont 782 juifs acheminés  dès le 24 janvier au matin au camp de Compiègne . Aucun n'est revenu du camp d'extermination de Sobibor en pologne.

- Vers le site : crif-marseilleprovence.com -
 

A Marseille, les arrestations se multiplient, de même que les opérations contre les maquis des environs. On torture plus que jamais au 425 rue Paradis...

le 18 juillet, 29 résistants marseillais sont emmenés en camion dans une clairière des environs de Signes, où ils seront abattus sans jugement et jetés dans une fosse creusée à leur intention.

Enfin, le 15 août, c'est le débarquement allié sur la côte provençale. Et, dès lors, tout se déroule très vite.

Le 21 août l'occupant fait sauter les installations portuaires de Marseille. Plus de 200 navires de toutes sortes sont coulés dans les passes et les bassins. Le pont transbordeur est détruit pour obstruer l'entrée du Vieux-Port.

Le 22, dans la soirée, les troupes françaises, commandées par le général de Montsabert, sont à Saint-Pierre-les-Aubagne.

Le 23 au matin, elles débouchent à Saint-Barnabé, au boulevard de la Madeleine, sur la Canebière.  La bataille pour la libération de Marseille commence, qui ne se terminera que le 28, par la capitulation du général Schaeffer. Durant ces jours,

la population de Marseille, soumise aux bombardements aériens, aux tirs des batteries du Frioul, du Fort Saint-Nicolas, du Racatti (La batterie allemande installée sur la butte du Racati (à l'emplacement de l'Ecole Maternelle Saint-Charles, rue Lucien-Rolmer) sera, prise à revers, comme cible par un canon court d'artillerie (canon 105. HM3), semi-enterré au milieu d'un terrain vague (actuel parking des Etudiants). Les deux blockhaus allemands seront finalement investis par les "Tabors" quelques heures après l'ordre de capitulation, après avoir fait plusieurs morts parmi la Résistance locale.), du Merlan... prise dans les combats de rue, menée par les Résistants qui, le 20, ont décrété la grève générale, se terre dans les abris. Près de Saint-Victor, des centaines de personnes ont trouvé refuge dans le fameux “tunnel du carénage”.

 

X, le tunnel du carénage.

24 aout, Arrivée à la préfecture de Marseille (où les combats se poursuivent) de Raymond Aubrac nommé commissaire de la République par le général de Gaulle.

Le 25, c'est la prise de Notre-Dame de la Garde.

Le 27, le fort Saint-Nicolas capitule à son tour.

Le 29 août, tandis que les cloches de la ville sonnent à toute volée, les troupes défilent sur le quai des Belges. Marseille est libérée! (Voir sur la libération de Marseille)

 

Mais, elle n'est pas, pour autant, rendue à la vie normale. Durant de longues semaines, un climat insurrectionnel rendra les choses difficiles. Situation exacerbée par les souffrances accumulées au cours de ces cinq années douloureuses, empoisonnée par la collaboration de certain, par les dénonciations, les arrestations, les déportations... Et, pendant plusieurs mois, l’Epuration va sévir, comme ailleurs dans le pays, douloureuse elle aussi, avec souvent sa justice plus ou moins expéditive laissant parfois libre cours aux vengeances personnelles et aux règlements de compte.

 

1945: Le 8 mai, l'Allemagne capitule sans condition. (Après la capitulation du III° Reich, les Alliés décident d'organiser le procès de Nuremberg pour juger les responsables nazis.)

Bientôt vont rentrer les prisonniers, absents depuis cinq longues années, les déportés, les jeunes envoyés de force au Service du Travail Obligatoire...

Mais bientôt, hélas, on va découvrir aussi avec effroi l'horreur des camps de concentration, l'étendue de la volonté nazie d'extermination, le terrible génocide du peuple Juif...

On parle souvent des camps de concentration hors des frontières de la France, il ne faut pas oublier que chez nous aussi la folie Nazie a exister. Tout près de Marseille le camp des Milles.

A Marseille, les arrestations se multiplient, de même que les opérations contre les maquis des environs. On torture plus que jamais au 425 rue Paradis...
le 18 juillet, 29 résistants marseillais sont emmenés en camion dans une clairière des environs de Signes, où ils seront abattus sans jugement et jetés dans une fosse creusée à leur intention.
Enfin, le 15 août, c'est le débarquement allié sur la côte provençale. Et, dès lors, tout se déroule très vite.
Le 21 août l'occupant fait sauter les installations portuaires de Marseille. Plus de 200 navires de toutes sortes sont coulés dans les passes et les bassins. Le pont transbordeur est détruit pour obstruer l'entrée du Vieux-Port.
Le 22, dans la soirée, les troupes françaises, commandées par le général de Montsabert, sont à Saint-Pierre-les-Aubagne.
Le 23 au matin, elles débouchent à Saint-Barnabé, au boulevard de la Madeleine, sur la Canebière. La bataille pour la libération de Marseille commence, qui ne se terminera que le 28, par la capitulation du général Schaeffer. Durant ces jours,la population de Marseille, soumise aux bombardements aériens, aux tirs des batteries du Frioul, du Fort Saint-Nicolas, du Racatti (La batterie allemande installée sur la butte du Racati (à l'emplacement de l'Ecole Maternelle Saint-Charles, rue Lucien-Rolmer) sera, prise à revers, comme cible par un canon court d'artillerie (canon 105. HM3), semi-enterré au milieu d'un terrain vague (actuel parking des Etudiants). Les deux blockhaus allemands seront finalement investis par les "Tabors" quelques heures après l'ordre de capitulation, après avoir fait plusieurs morts parmi la Résistance locale.), du Merlan... prise dans les combats de rue, menée par les Résistants qui, le 20, ont décrété la grève générale, se terre dans les abris. Près de Saint-Victor, des centaines de personnes ont trouvé refuge dans le fameux "tunnel du carénage".
Le 24 aout, Arrivée à la préfecture de Marseille (où les combats se poursuivent) de Raymond Aubrac nommé commissaire de la République par le général de Gaulle.
Le 25, c'est la prise de Notre-Dame de la Garde.
Le 27, le fort Saint-Nicolas capitule à son tour.
Le 29 août, tandis que les cloches de la ville sonnent à toute volée, les troupes défilent sur le quai des Belges. Marseille est libérée! (Voir sur la libération de Marseille)
Mais, elle n'est pas, pour autant, rendue à la vie normale. Durant de longues semaines, un climat insurrectionnel rendra les choses difficiles. Situation exacerbée par les souffrances accumulées au cours de ces cinq années douloureuses, empoisonnée par la collaboration de certain, par les dénonciations, les arrestations, les déportations... Et, pendant plusieurs mois, l'Epuration va sévir, comme ailleurs dans le pays, douloureuse elle aussi, avec souvent sa justice plus ou moins expéditive laissant parfois libre cours aux vengeances personnelles et aux règlements de compte.
1945: Le 8 mai, l'Allemagne capitule sans condition. (Après la capitulation du III° Reich, les Alliés décident d'organiser le procès de Nuremberg pour juger les responsables nazis.)
Bientôt vont rentrer les prisonniers, absents depuis cinq longues années, les déportés, les jeunes envoyés de force au Service du Travail Obligatoire...
Mais bientôt, hélas, on va découvrir aussi avec effroi l'horreur des camps de concentration, l'étendue de la volonté nazie d'extermination, le terrible génocide du peuple Juif...
On parle souvent des camps de concentration hors des frontières de la France, il ne faut pas oublier que chez nous aussi la folie Nazie a existé. Tout près de Marseille le camp des Milles.

29è convoi ,7 septembre 1942
Ajgengold Abraham, 5 ans Ajgengold Golda, 13 ans Altmann Jacques, 14 ans Altmann Moïse, 13 ans Becher Joaquim, 7 ans Becher Rachel, 12 ans Blau Margit, 14 ans Blau Werner, 17 ans Bojm Jankiel, 16 ans Burstyn Myriam, 16 ans Bymenbaum Maria, 11 ans Falk Renate, 10 ans Gelbart Hélène, 10 ans
Gelbart Max, 12 ans Gelbart Paulette, 13 ans Goldberg Anna, 13 ans Goldberg Cécile, 10 ans Goldberg Françoise, 9 ans Goldberg Jacques, 14 ans Golberg Marie, 12 ans Grünwald Martin, 14 ans Hirsch Olga, 4 ans Jeruchemson Albert, 12 ans Jeruchemson Hélène, 15 ans Joseph Ernest, 17 ans Kaminsky Noëmie, 7 ans Kaminsky Daniel, 2 ans Kaufmann Werner, 17 ans Kleinkopf Maria, 4 ans Krauss Jean, 1 an Laub Noëmie, 13 ans Leufer Bertha, 16 ans Levy Helmut, 17 ans Lion Elfride, 15 ans Lipka Genia, 17 ans Lipka Adolf, 15 ans Marxsohn, Hélène, 13 ans Nabel Nathan, 13 ans Neugass Harry, 16 ans Neustadt Erica, 10 ans Oesterreicher Anna, 11 ans Rosner Gisèle, 10 ans Rosner Naphtalie, 7 ans Rosner Rachel, 5 ans Safran Hilda, 15 ans Schaechter Suzanne, 14 ans Schild Jürgen, 2 ans

30è convoi ,9 septembre 1942
Mass Georges, 17 ans Strumer Isaac, 9 ans Suss Alfred, 17 ans Wolff Louis, 4 ans Zeidelmann Israël, 5 ans Zeidelmann Maurice, 12 ans Zwirn Willy, 6 ans